Portrait de Provence - Philippe Mengue

Portrait de Provence

Un philosophe un peu rebelle

« Je suis Parisien de naissance, j’y ai étudié et travaillé. Mais quand pour mon 31e anniversaire je me retirais à Céreste pendant deux ans et y  survécu dans de très simples circonstances, je su que je voulais y vivre pour le reste de mon existence. » Philippe Mengue est un docteur en philosophie et philosophe. Il a enseigné à l’université d’Aix-en-Provence ainsi que dans divers lycées. Mais avant tout, il anima le café-philo pendant 12 ans à Apt, un rassemblement où jeunes et anciens se rencontrent et discutent sur les grands thèmes de la vie.

« Je recherchais un thème, modérais le tout, essayais de mettre les choses en ordre, je créais des synthèses et aidais les participants à élargir leurs horizons. Un jour, un intelligent participant me fis part que la plupart des choses vendues étaient des absurdités, je lui demandais d’organiser un thème autour de l’absurde. Ce qui devint une soirée assez particulière où nous en sommes venus à la conclusion que tout le monde est toujours l’idiot de quelqu’un. »

Mengue a écrit sa thèse sur le Marquis de Sade en essayant de démontrer que ce dernier ne survient pas de nulle part. Le libertin suivait simplement les lois de la nature décrites par tous ces philosophes, la seule différence est qu’il plaçait le plaisir au milieu de l’univers et y créa une philosophie cohérente autour, que Mengue compara aux idéaux des Lumières.

« Il appartenait à la haute aristocratie, son père était ambassadeur et lui un camarade de jeu d’enfance de Louis XV. Les pratiques que l’on connait de par ses livres étaient vues comme banales dans ces cercles – mais il osa écrire sur le sujet et le gouvernement lui en fit payer les frais. L’étude était peu commune et donc intéressante et pour le rebelle que j’étais, qui faisait fis des conventions, j’en eu pour mon compte. » Mais il ne retourna pas à Paris.

J’aurai pu faire une meilleure carrière en retournant à Paris car c’est là que les personnes de pouvoir se trouvent. Mais l’expérience de Céreste, la vie simple dans une ferme délabrée, les jours de solitude sans téléphone ou amis et les longues randonnées m’ont dessinés à jamais. Donc je restais en Provence et y enseignais des cours – un travail qui me donnait assez de temps pour lire et écrire. »

Philippe Mengue écrivit dix livres philosophiques et débute l’année 2019 avec son premier roman, la Désolation.

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