Portrait de Provence - Nicolas Parmentier

Portrait de Provence

Nicolas Parmentier

Rien ne prédisait que Nicolas Parmentier deviendrait vigneron en Provence. Le Bruxellois a étudié le droit, accompagné des jeunes et mis en place une équipe de voile avec quelques amis à Valence, en Espagne, grâce à laquelle des managers ont pu faire l’expérience du team building.

Un jour, il reçoit un appel de son oncle. Ce dernier veut insuffler une nouvelle vie à un vignoble négligé situé à La Tour d’Aigues. Nicolas, s’il l’accepte, deviendrait sa main-droite.

« Je ne voulais pas que mes enfants fréquentent les mêmes écoles que moi à Bruxelles. Je connaissais bien la région car j’y passais toutes mes vacances et j’ai donc décidé de me lancer sur-le-champ, mais en demandant quand même une période d’essai de six mois.

Quatorze ans et trois enfants plus tard, je suis toujours là alors que mon oncle s’est construit une nouvelle vie ailleurs. Évidemment, c’est une vie romantique – mais difficile. Il faut apprendre à séparer le travail et la vie privée, sinon cela ne s’arrête jamais. Et les hivers sont rudes : la nuit il fait souvent plus froid qu’en Belgique et il neige au moins une fois par an. Mon conseil serait d’avoir une bonne cheminée, une pile de livres et une femme sur la même longueur d’onde que soi. Les gens ici sont plus fermés que je ne l’imaginais, vivant à leur propre rythme, et cela prend un peu de temps pour s’y habituer. Bientôt peut vouloir dire demain, ou après-demain… »

Nicolas est autodidacte et a réussi son pari. La preuve, ses vins du Château La Dorgonne, réalisés selon les principes biodynamiques, ont trouvé leur place sur les meilleures tables. Comme son huile d’olive. Remarquable pour un autodidacte…

« Il y a quelques années j’ai acheté des vignes et c’est là que j’ai vraiment appris le métier –  autant dans les champs que dans la cave – grâce à un autre autodidacte qui avait un quart de siècle d’expérience. N’est-ce pas divin de commencer avec une vigne et de finir avec une bouteille de vin ?

Je me suis fait des amis, de vieilles familles d’Aix et de Marseille, et j’ai appris à apprécier la beauté de lieux exceptionnels, comme l’authenticité de la commune de Vaugines avec sa vraie vie de village, la solidarité de ses habitants et les activités qui vont avec. Si je décidais de vivre dans un village, ce serait bien celui-là, près de la plus belle église de Provence. Ou alors sur la place des Quatre Dauphins à Aix-en-Provence, où l’acteur Alain Delon a jadis possédé un hôtel de maître. » (1949)

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