Portrait de Provence - Edith Mézard

Portrait de Provence

Passion dans la pratique «  Ma mère était très malheureuse quand, quarante ans plus tôt, je choisis de me focaliser définitivement sur la broderie – le ressenti était de même pour les mères de mes amies. Ensemble, elles avaient combattu activement en faveur du féminisme, tandis que nous choisissions notre voie, notamment celle de l’artisanat féminin à la maison. »

Edith Mézard sourit en se remémorant ce souvenir. « Enfant déjà, je n’aimais rien de plus qu’assembler des tissus, les faire glisser entre mes doigts. Et ce sont mes deux grands-mères qui nourrissaient cette passion, je ne trouve pas les mots pour le décrire autrement. Cette passion ne m’a jamais quittée et je continue d’en profiter.

Parfois, quand je me réveille vers 5h30 du matin, je prends mon tricot en main. La répétition des gestes m’a abîmée les articulations et j’ai même dû me faire opérer à plusieurs reprises. Mais je ne peux tout simplement pas m’arrêter. Seule une vue qui baisse pourrait devenir un handicap pour moi.

Seulement, il ne faut pas considérer la broderie comme un art, c’est un artisanat, seulement cela. Et c’est bien comme ça.

On peut le faire n’importe où et aussi souvent que l’on veut –  pendant qu’on brode, on pense à la personne qui va porter le résultat final. C’est du partage. »

A l’âge de 65 ans, elle est experte dans son domaine. Elle habite près du village de Lumières depuis bientôt trente ans, dans un magnifique château du 18ème siècle nommé Château de l’Ange, et c’est là où elle expose son travail. Elle est restée une enfant de la Provence et rend hommage à la diversité de son paysage.

« En Provence et notamment dans les Alpes de Haute Provence, on peut ou bien se retirer en ermite, ou bien passer ses journées à boire du champagne à Saint-Tropez, ou se laisser aller à ses envies culturelles, car en été de nombreux événements musicaux, de danse ou de théâtre sont organisés. On peut même aller skier ou aller se baigner dans la mer, les deux activités se trouvant non loin l’une de l’autre. Où dans le monde peut on trouver pareilles combinaisons ?

Mais ma destination favorite reste Porquerolles, car une île donne ce sentiment « d’ailleurs » et de dépaysement. Porquerolles est irrésistiblement fantastique, mais je n’y vais malheureusement pas assez souvent : comme ça, cela reste toujours un plaisir. En plus je ne voyage pas souvent, seulement pour les chevaux, mon autre passion. Mais n’essayez pas de chercher un lien entre la broderie et les chevaux car il n’y en a pas. A part peut-être la patience, que je n’ai pas pour moi. Mais j’en ai pour mon travail. »

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