Portrait de Provence - Carine Coupat

Portrait de Provence

« Ici, nous vivons dans et avec la nature. C’est pourquoi nous nous sommes installés dans cette région. Cela signifie aussi que nous ne pouvons avoir qu’une vie simple. Mais je ne pense pas que ce soit une si mauvaise chose. »

Carine Coupat et son mari ont planté quelques quatre mille oliviers il y a 20 ans, à peu près de la taille d’un doigt de la main. En théorie, un olivier est prêt à la récolte en 6 ans, mais ils ont choisi d’attendre 10 ans parce que, ce qu’ils recherchaient, c’était la qualité. Pour cela, le mari de Carine est allé prendre des leçons sur l’huile d’olive pendant près d’un an. Puis ils ont continué à écouter les fermiers locaux, à regarder la lune et à suivre le temps.

« J’ai grandi dans le village de Paul Bocuse, à deux pas de Lyon. Mais j’ai passé tous les week-ends et tous les étés avec mes grands-parents dans la Drôme ou avec une tante dans le Vaucluse. C’est là que la première graine a été déposée. »

Pourtant, Carine fait d’abord un long détour par Los Angeles où elle met en place quelques petites entreprises touristiques avec son mari. Quand les enfants ont grandi, ils ont réalisé qu’ils étaient en train de perdre tous leurs liens avec la France : ils devenaient de vrais Américains.

« Cela a été le déclic. Nous avons soudain réalisé la valeur de la vie de village, d’une boulangerie avec des baguettes, de notre propre terroir. Et parce que nous avions vécu au soleil pendant 15 ans, ce village devait être au Sud. Le ciel gris n’était plus une option. »

Leur troisième vie a commencé à Cadenet, où ils ont pu acheter une bastide entourée de 20 hectares.

« C’était le coup de foudre mais nous n’avions pas de plan. Donc, avant la maturation des oliviers, nous avons fait ce que nous savions faire le mieux : du tourisme. Et puis nous avons construit un moulin, parce que nous voulions contrôler tout le processus de notre récolte. »

Aujourd’hui, le domaine de Laval est devenu une référence pour les 11 000 visiteurs qui viennent le visiter chaque année. Les oliviers Aglandau ont eu tellement de succès qu’un ancien chef étoilé local les a invités à contacter l’Élysée, qui a rapidement passé une première commande, et le fait à nouveau chaque mois.

« Nous sommes restés des gens humbles, et les gens humbles doutent souvent. Mais les sceptiques font de leur mieux ! Que notre huile d’olive soit maintenant appréciée par le président est le fruit d’années d’essais et d’erreurs, d’assemblage, et de cueillette prudente. Parce que les olives sont comme les cerises, elles sont des fruits et se doivent d’être traitées avec de la douceur. »

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