Pierre Delliere - La passion pour les voitures de collection

Portrait de Provence

« Je n’ai d’yeux que pour des coups de cœur »

Au long de la légendaire Route Nationale 7, route menant au sud ensoleillé pour un grand nombre de vacanciers depuis plusieurs décennies, surgissait à l’époque de nombreux garages : certains aux collections insolites. C’est au cœur d’une de ces collections que grandit Pierre Delliere.

« Mon berceau se trouvait au milieu des voitures de mon père, qui était un homme à tout faire passionné et qui restaurait ce qui lui plaisait. Quand je repris son affaire, j’achetais un terrain, me débarrassais des vignes et y construisis un hangar, où je garais mes voitures. Il n’y a pas de thème à ma collection car j’achète ce qui m’attire et ensuite je me mets à la restauration de ces derniers. Et comme cela ne me permettait pas d’en vivre, je décidais vite d’y installer un café. »

Les nostalgiques qui utilisent encore l’ancienne Nationale 7 comme route pour leurs vacances et qui passent par Orgonont la chance de se trouver nez à nez avec l’endroit unique de Pierre Delliere. On y trouve une trentaine de voitures diverses et d’origines multiples. Les riches collectionneurs snobent l’amas désordonné mais les vrais amoureux voient plus loin que l’apparence.

Les deux Bugattis qui y trônent font partie de l’atout imbattable du garage et pour les amateurs d’histoire, ils ont le plaisir d’y découvrir un prototype d’un Biscuter de Gabriel Voisin. Il n’y en a que seize dans le monde entier et la plupart sont introuvables. Elles étaient extrêmement minimalistes et avant garde et même le génial Voisin ne pouvait rien y faire à leur succès.

« Sans le café, le musée aurait déjà coulé depuis longtemps. On y organise des soirées jazz, des cours d’écriture et des cafés philo. Quand j’étais jeune, j’ai pas mal vagabondé et j’ai même habité en Australie, mais ce sont les voitures qui m’ont fait rester ici. Mais c’est aussi bien sur le climat et le soleil qui ont fait que les hivers ne soient pas si terrassants et plus facile à vivre, ce qui est mortel pour les voitures. »

Pierre Delliere a deux voitures favorites, un break Chrysler de 1953 et une Alfa plus jeune de quinze ans. Lorsque l’on marche le long des vieilles caisses et en allant dehors, on se retrouve devant un petit objet illuminé. C’est une petite météorite qui tomba du ciel, tout proche de la porte du musée. Et ce cadeau tombé du ciel, Pierre Delliere ne pouvait pas le laisser passer.

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