Portrait de Provence - Poppy
Portrait de Provence
Hommage à un homme de qualité
« Pour me conquérir, il m’envoya 250 roses rouges, alors que je n’aimais pas les roses sorties tout droit d’un magasin. Je préférais des petites fleurs sauvages. Quand plus tard et après deux bouteilles de vin je changeais d’avis, je vécu 20 ans de pur bonheur avec lui. » Poppy Salinger habite un domaine doté d’un parc de sculptures au Thor. La veuve de Pierre Salinger, porte-parole de John F. Kennedy et directeur de campagne de Robert Kennedy lors de son tour à la présidentielle, se prend rarement au sérieux.
« Je suis une Parisienne et fière de l’être. Je me mariais jeune avec un homme de noblesse et ensemble nous avons traversé le monde pendant trois ans au bord d’un voilier. Plus tard, je tombais dans le domaine des relations publiques et Guy Laroche me demanda d’organiser un dîner avec Salinger. La suite fait maintenant partie de l’histoire. »
Poppy et Pierre Salinger se marièrent en 1989, habitant entre Paris, Washington et Londres. Mais au final c’est elle qui choisit un endroit fixe, une maison de famille. « Je connaissais la région de par mon enfance lorsqu’on s’y arrêtait en route pour la Côte d’Azur. Quand, lors d’un visite de cette bastide rose avec la Sorgue qui passe dans le jardin, j’eu un coup de foudre. Ici, des gens avaient habité avec beaucoup de respect pour la nature, mais la maison elle-même n’avait pas été soignée depuis pas mal de temps. Il y avait une salle de bain, une cuisine et deux toilettes pour sept appartements.
Avec la présidentielle de Bush, Pierre dont la mère était française, choisit définitivement la Provence. Et lorsque la deuxième guerre éclata en Irak, Pierre voulait y faire opposition. Le domaine devint un parc pleins d’art car il trouvait que l’art rapprochait les gens peu importe leur origine. Après sa mort, j’y rajoutais une exposition permanente, consacrée à cet homme extraordinaire. Un homme d’une extrême douceur, générosité et empathie mais de temps en temps un tempérament colérique. Avec le B&B je voulais rallonger ces années de bonheur. »
« Bien sur que je pourrais habiter autre part. Mais la lumière exceptionnelle, la richesse de la nature et le courant d’eau dans le jardin me manqueraient immédiatement. Tout comme l’environnement du Luberon et des Alpilles. »