Daniel Hébet - Retour au Paradis

Portrait de Provence

« Qui a encore envie d’habiter Paris? »

Cela fait déjà quinze ans que Daniel Hébet tient les fourneaux du Jardin du quai à L’isle-sur-la-Sorgue. Bien qu’il ait été loin d’être destiné chef étoilé.

« Depuis mes trois ans, j’étais un amateur de voile mais je n’y étais malheureusement pas très bon. Je n’étais pas le plus brillant ni un garçon à problèmes. Mais je viens d’une famille de gourmands et de ce fait je n’ai pas atterri par hasard à l’école hôtelière. Ce sont mes patrons qui m’ont vraiment donné goût pour les ingrédients et la stimulation qu’un dur labeur peut apporter. »

Ces patrons n’étaient pas n’importe lesquels, en faisait partie : Pierre Hermé, Michel Rostan ainsi que Alain DucasseDaniel Hébet commença sa carrière à Paris, mais ce qui a tout fait basculer c’était son élection au meilleur pâtissier de l’année en 1996.

« C’est la secrétaire du président péruvien Fujimori qui à l’époque avait entendu les infos lors de son passage à Paris et qui m’invita ensuite à Lima pour cuisiner un dîner pour les chefs d’états hispaniques de l’Amérique du Sud. Au Pérou, j’ai appris à apprécier la liberté, le vrai contact humain, l’élégance et prendre soin des autres. C’est plein d’énergie renouvelée que je retournais à Paris. »

L’attention médiatique qui entourait Daniel Hébet remonta aux oreilles de monsieur Stein, qui venait de restaurer le magnifique hôtel La Mirande à Avignon et qui était à la recherche d’un top chef.

« La maison était toute aussi incroyable que la famille Stein. Travailler là-bas était comme une fête : non seulement j’y gagnais une étoile Michelin mais j’y appris à connaître le sud et ses différentes saisons ainsi que sa richesse de légumes et d’herbes aromatiques. Il est dit que les gens du sud sont fermés aux autres mais grâce aux contacts de La Mirande, toutes les portes m’avaient étés ouvertes. »

Hébet retourna ensuite à Paris pour restructurer La Durée mais l’appel du sud se faisait entendre.

« Qui a encore envie d’habiter à Paris? Quand j’ai eu l’occasion en 2004 de racheter un restaurant en faillite à L’Isle-sur-la-Sorgue, je n’ai pas hésité une seule seconde. »

Quinze ans plus tard, Le Jardin du Quai n’a plus besoin d’introduction. C’est un endroit paradisiaque entouré de nature où l’hôte a encore le temps de venir parler avec sa clientèle. Sa femme Stéphanie qui gère L’Atelier dans le même jardin, le décrit comme « un peu atypique, imposant, charismatique et très généreux. »

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